La clé des noms des plantes nous a été magnifiquement exposée par Rabelais dans son « Tiers Livre » Il écrit, je cite « que les plantes sont nommées en diverses manières.
Les unes ont pris le nom de celui qui premier les inventa, connut, montra, cultiva, apprivoisa et appropria, comme par exemple : Armoise, de Artémis qui est Diane; Eupatoire, du roi Eupator; Gentiana, de Gentius, roi de Sclavonie…».
« D’autres ont leur nom des antiphrase et contrariété, comme Absinthe, au contraire de pinte car il est fâcheux de boire… Autres sont nommées par leur vertus et opérations, comme… Lichen, qui guérit les maladies de ce nom; Malve (notre mauve), qui mollifie…».
« Les autres par les admirables qualités qu’on a vues en elles, comme Héliotrope, c’est souci, qui suit le soleil, car le soleil levant, il s’épanouit; montant, il monte; déclinant, il décline; soi cachant, il se clôt…».
« Autres par métamorphoses d’hommes et femmes de noms semblables, comme Daphné, c’est laurier, de Daphné…».
« Autres par similitude, comme Hippurie, c’est prêle, car elle ressemble à queue de cheval;… Psyllion, qui ressemble à la puce; Delphinium, au dauphin; Buglosse, à la langue de bœuf; Iris, à l’arc-en-ciel, en ses fleurs; Myosota (le myosotis) à l’oreille de souris… Les autres de leurs formes, comme Tréfeuil (trèfle) qui a trois feuilles;… Serpolet, qui herpe (herper : ramper) contre terre…».
Les savants ont depuis l’antiquité essayé de classé les différentes espèces vivantes tout en précisant la notion d’espèces, qui possède des caractères communs et de genre voisinant en familles ensuite en ordres, les ordres en classes, les classes en sous-embranchements et les sous-embranchements en embranchements, cet ensemble formant le règne végétal tout entier. Linné avait adopté un système binaire, chaque plante étant définie par nom de son genre et celui de son espèce.
Chaque plante a aujourd’hui son nom savant … à suivre
[*histoire des plantes 1972]
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