Son fruit, la pomme n’est là que la traduction du latin pomum qui signifie tout simplement, -fruit-, sans aucune autre précision, sauf que le mot pomum ait donné notre pomme, suffit à prouver l’importance culinaire, économique et culturelle. Ce cadeau de l’automne qui enchante nos hivers, est le plus précieux des fruits.
Une véritable sphère végétale à l’image de la Terre, et bourrée de vertus médicinales
Son histoire
Son nom même est déjà un certificat décerné à ses exceptionnelles vertus. Nos lointains ancêtres la considéraient comme « le fruit des fruits », celui qui éclipse tous les autres et mérite donc de garder ce terme pour lui seul. C’est le fruit qui a fait longtemps la richesse de la vallée d’Auvergne. La pomme a été identifiée avec le « le fruit défendu » qui selon la Bible « fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin » déclencha les malheurs d’Adam et Êve et mise aussi à l’honneur par la mythologie grecque: des pommes d’or poussaient au jardin des Hespérides et c’est une pomme qui fut à l’origine du fameux jugement de Paris et de la guerre de Troie… Le pommier sauvage (quelquefois nommé doucine ou bouquetier) pousse dans toute l’Europe et jusqu’en Asie centrale (d’où il paraît être originaire). Les peuples de l’Asie Mineure l’ont longtemps ignoré, mais les Grecs l’avaient déjà domestiqué, et sous l’empereur Auguste, à Rome, on n’en comptait pas moins de 30 variétés différentes (aujourd’hui, plus de 1400…). Du point de vue médicinal, les plus anciens auteurs vantaient la cure de pommes.
Son usage fabuleux
Au fil des siècles, sa réputation d’aliment-remède, à la fois préservatif et curatif, s’est si bien confirmée que la sagesse populaire l’a traduite en dictons: « Une pomme par jour, plus de médecin », affirme-t-on chez nous, à quoi les Anglais font écho avec « An apple a day keeps the doctor away ». Les travaux modernes ont montré que ces formules étaient fondées sur des réalités puisque la pomme est un véritable réservoir de principes thérapeutiques avec ses sucres, sa pectine, ses acides aminés, ses doses importantes de vitamines diverses et ses nombreux sels minéraux. Au moyen Age, sainte Hildegarde ne se limitait pas au fruit de l’arbre: elle conseillait les fleurs et les feuilles du végétal contre les maladies des yeux, ses jeunes greffons juste « redémarré » contre les crises de goutte, et ses bourgeons contre de nombreuses affections, notamment les maux de tête, la jaunisse, les digestions difficiles, les aigreurs d’estomac, les coliques et la constipation. L’écorce du pommier est tonique, stimulante, capable de faire tomber la fièvre, et propre à resserrer les tissus ou les vaisseaux distendus. Elle constitue un succédant honnête de la quinine. Les feuilles et les fleurs du végétal, ainsi que ses bourgeons, sont largement diurétiques: des soins ont été donnés, avec un mélange de ces trois parties végétales, un homme qui présentait une sévère inflammation des reins; on peut les conseiller également contre les calculs urinaires et les maladies de la vessie (cystites, notamment). La pomme elle-même se montre calmante (une bonne pomme avant le coucher: le sommeil vient plus facilement), rafraîchissante, propre à libérer les bronches et le nez des mucosités qui les encombrent, et capable de faire tomber la fièvre. Elle est diurétique, antidiarrhétique, et surtout laxative.
Son utilisation médicinale
Indications traditionnelles
La Récolte
Cueillez les pommes bien mûres: si vous êtes sûr qu’elles n’ont reçu aucun produit chimique, alors n’en ôtez surtout pas la peau, vous perdriez le meilleur. Dans le cas contraire, mieux vaut moins de vitamines et de sels minéraux, mais moins aussi de poisons de pesticides… Ramassez les feuilles, les fleurs et les bourgeons de l’arbre, et détachez-en l’écorce au printemps. Faites-les sécher à l’ombre.
Préparation et emploi
Conseils
Mangez donc le plus souvent possible de la pomme crue avec sa peau (particulièrement riche en principes actifs), à condition de bien la mastiquer (ceux qui se plaignent de mal la digérer sont la plupart du temps ceux qui ne la mâchent pas suffisamment) et de la choisir telle que la nature l’a créée, c’est-à-dire peut-être avec des taches, des vers, des défauts mais non « protégée » à grand renfort d’insecticides dont on commence enfin à dénoncer les dangers ( les magasins de régime et de produits diététiques vendent de tels fruits dits « biologiques »). Elle agit mieux si elle est consommée le matin à jeun, le soir au coucher (elle favorise le sommeil) et en début de repas.
[via] vertsante.com
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